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Parti dans l'idée de rejoindre Aiguebelette par la Chartreuse pour y photographier le lac je m'en suis allé sans road book ni préparation, me fiant à mon seul sens de l'orientation. Logiquement, cet abus de confiance en moi ne m'a pas mené exactement là où je le prévoyais...

Col de Clémencière, col de Porte, col du Cucheron et me voilà transi de froid plongeant malgré moi sur Chambéry après le col du Granier...
De là, pas question d'entamer le col de l'Epine puisque fermé.
J'irai me réchauffer sur les bords du lac du Bourget avant de rejoindre la destination initialement prévue...
Me réchauffer! C'était bien là une idée saugrenue! Avec le vent et l'ombre de la montagne en ce début de fin d'après-midi c'était hors de propos!
Direction Aiguebelette par "la route du relais" qui n'est autre que... le col du Chat! Décidément mon sens de l'orientation est en dessous de tout...
Et me voilà sans crier gare à St Jean de... Chevelu
(quel drôle nom!!!)

Il est un peu plus de 17h, la lumière commence à être belle et j'ai toujours aussi froid.

En route pour Aiguebelette... Ce côté du lac à quelque chose de particulier; j'y resterais volontiers encore un moment, mais il se fait tard et je grelotte presque.
Novalaise. Tiens! Le col de l'Epine à droite, encore lui qui me nargue! Il est certes indiqué fermé, mais prendre un peu de hauteur pourrait donner quelques beaux clichés...

Bonne pioche! Par pour les clichés, car la très légère brume conjuguée à l'incidence du soleil enveloppe le lac d'un voile peu propice à un travail de qualité. Mais j'y croise plusieurs voitures... il est donc praticable. Cela me permettra d'éviter un long détour (le retour par la montagne et la Chartreuse n'étant plus envisageable à cette heure-ci et équipé comme je le suis) et d'économiser quelques calories. La route est déneigée mais pas nettoyée, pas de quoi me faire peur après les pistes marocaines!

Je m'enfonce sur un chemin. Je grille une cigarette... une de plus...

Il est tard; il faut vraiment que je rentre!
En route je fais une pause, j'ai trop froid et un thé me fera le plus grand bien.
Trente minutes plus tard je repars. Cette pause aura eu l'effet inverse de celui souhaité! Il fait maintenant moins de 10° et je tremble comme une feuille.

21h30, j'arrive et me réfugie sous une douche réconfortante